S’il fallait prouver qu’il ne reste plus rien, ou si peu, à sauver du Foyer Dumée de Nemours (Seine-et-Marne) la démonstration est réussie. Ce jeudi matin, c’est dans un contexte tendu que la mairie avait accepté la proposition de Bernard Giaminardi du Gene (Groupe Écologique de Nemours et Environs), d’organiser une visite du bâtiment, abandonné depuis plus de 20 ans. La municipalité porte avec le SEM du pays de Fontainebleau un projet de démolition du bâtiment, pour laisser place à 31 logements neufs.
Le sujet divise les Nemouriens, et deux associations s’opposent frontalement : le Gene, association historique, qui est pour la démolition, quand « Nemours d’avenir, Nemours patrimoine », nouvellement créée, est farouchement opposée. Alors, chacun avance ses arguments, et la polémique enfle, entre les prises de position diverses et les rumeurs accusatrices.
Rendez-vous était donc donné devant le Foyer, pour une visite in situ de ce qu’il reste de cette ancienne maison des associations, en compagnie de l’adjoint au patrimoine Philippe Roux et du directeur de la SEM Olivier Levallois.
Il avait connu ses heures de gloire avant que la Mission populaire ne s’en sépare en 2001. On connait la suite : aucun projet lancé par les différentes municipalités n’a vu le jour, et le lieu est désormais totalement insalubre. « C’est une ruine », lançait le président du Gene (qui a vécu dans ce bâtiment NDLR) dans une tribune qui a fait parler, et lui a valu des « attaques personnelles que je n’avais jamais connues. Penser que je puisse écrire sous la dictée du maire, c’est vraiment très mal me connaître ».
Avant d’entamer la visite, une délégation de « Nemours d’avenir » était présente, pour discuter avec la maire, et annoncer qu’elle ne visiterait pas les lieux : « Cette visite ne démontrera en rien que le foyer ne peut pas être réhabilité comme élément du patrimoine », déclarait son président Sergio Capasso.
L’enquête publique est lancée
Possible ou pas, cette réhabilitation tant espérée par l’association ? Valérie Lacroute est catégorique : « Mettre des associations ici, ce n’est pas possible, et c’est une charge que la ville ne peut pas porter. On a tenté plusieurs projets en vain, et la solution de la SEM est la meilleure pour la ville ».
C’est donc casque de chantier sur la tête que nous avons pu découvrir l’état du bâtiment, pour le moins éloquent. Plafond qui s’effondre, murs en mille morceaux, vitres cassées, nature qui reprend ses droits : le temps et les squats successifs ont fait leur œuvre. On retrouve ici ou là les vestiges de la vie qui animait l’ancien presbytère, comme l’orgue de l’ancienne salle de danse qui semble prêt à se désintégrer ou l’iconique escalier avec sa fresque à moitié détruite.
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En sortie de visite, la discussion a repris sur le trottoir : « On s’inquiète aussi pour le Moulin, la pharmacie », ajoutait Marie-Jeanne Berna, qui a géré le Foyer pendant plus de 10 ans. « C’est vrai que j’ai l’habitude de faire n’importe quoi avec le patrimoine de Nemours, répondait Mme Lacroute. Regardez ce qu’on a fait au Pavillon Hugo ! ».
L’affaire a également pris un tournant politique, avec l’intervention en conseil municipal, puis sur ses réseaux, de Volkan Algul, qui a « changé d’avis » sur le sujet : « Valérie Lacroute est maire depuis 2008, dit-il, détaillant la longue liste de projets non retenus par la mairie pour redonner vie au site. Qui a tué ce bâtiment vu qu’en 2013 il était possible d’en faire des commerces ? Qui ne s’en est pas occupé ? ».
Puisque chaque partie restera sur ses positions, il va falloir attendre le résultat du recours gracieux lancé par l’association contre la révision allégée du PLU, permettant à la SEM de lancer son projet. « Si nous ne recevons pas de réponse point par point, nous ferons un recours en justice », assure Sergio Capasso. L’enquête publique vient d’être lancée, et les Nemouriens peuvent se rendre en mairie pour consulter le dossier et donner leur avis.
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