C’est un petit livre à la couverture de moleskine rouge-bordeaux qui répond au joli nom de Mudaison, de ses origines à nos jours.
Comme le raconte sa rédactrice Sylviane Rigobert, alors adjointe à la culture, « le maire Bernard Martin m’a confié cette mission en 2003. Avec Nicole Gébelin et Marie-Reine Plane, on a fait de longues recherches dans les archives de la mairie et collecté des photos chez les habitants ». Sylviane était responsable syndicale à La Poste aussi dit-elle « la rédaction du livre m’a été facile, j’avais l’habitude d’écrire des tracts ! »
Personnalités connues et anecdotes insolites
Le lecteur découvre donc l’histoire humaine et patrimoniale du village. Des fouilles archéologiques mentionnent l’apparition de Mudaison au IVe siècle et la construction de la première église au Xe siècle d’où partiraient des fortifications et des remparts (nom d’une rue actuelle). Ce n’est qu’au XIXe siècle qu’apparaissent les premiers lavoirs et canalisations d’égout. La rue des lavoirs était bizarrement nommée « rue des bombes-culs ». Des bains-douches sont construits en 1953, en face de la mairie et fermés seulement en 1974 ! L’agriculture occupait toutes les terres en légumes et plus de 2 000 mûriers à vers à soie. Sans oublier la vigne et une cave coopérative construite à la fin de la Première Guerre mondiale. Elle a été depuis réhabilitée en salle de spectacle et le sera bientôt aussi en habitations.
Les commerces étaient très nombreux pour un petit village. Il y avait lors des fêtes, le taureau à la corde dans les rues, les courses à la cocarde. Les arènes étaient construites avec des charrettes, celles de maintenant en dur datent de 1974 (elles sont en cours de rénovation et leur cinquantenaire sera célébré lors de la prochaine fête d’été). La commune a connu aussi des personnalités dont Camille Reboul, maire de 1908 à 1919 puis député et sénateur et la sculptrice internationalement connue, Germaine Richier (1902-1959). Mais ce qui a le plus marqué Sylviane Rigobert dans ses recherches, c’est ce manuscrit racontant la découverte dans une rue, à l’aube du 28 mars 1815, d’une corbeille avec un nouveau-né emmailloté de vilaines toiles et qui fut dans un premier temps confié à une mère allaitant alors son bébé.
Le livre, au tirage limité, est offert lors de diverses cérémonies en mairie.
Correspondante Midi Libre : 07 80 04 35 13
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