, Législatives 2024 : grand absent en Seine-Saint-Denis, le parti présidentiel assume « un choix surprenant »

Législatives 2024 : grand absent en Seine-Saint-Denis, le parti présidentiel assume « un choix surprenant »

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La course éclair aux législatives anticipées a tendance à éliminer un bon nombre de candidats dès la ligne de départ. À commencer par le camp d’Emmanuel Macron, qui, après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, a adopté une stratégie de « vote utile« , en délaissant 80 circonscriptions de plus que celles investies en 2022.

Un choix particulièrement visible en Seine-Saint-Denis, où seuls deux candidats Renaissance ont été désignés. Le parti présidentiel a préféré s’effacer au profit d’autres personnalités de la coalition de droite et du centre réunie sous la bannière « Ensemble », voire pour laisser le champ libre à « l’arc républicain » afin de « faire face aux extrêmes, de gauche comme de droite ». Explications de la présidente du bureau départemental de Seine-Saint-Denis, Shannon Seban, elle-même candidate… dans le Val-de-Marne

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« Un choix stratégique »

Passé de sept candidats Renaissance en 2022 à deux en 2024, le parti d’Emmanuel Macron assume la fonte de drastique de ses effectifs dans le département le plus pauvre de France métropolitaine. « Compte tenu de la montée des extrêmes et du résultat des européennes, on a préféré jouer collectif, c’est un choix stratégique qui vise à maximiser les chances de faire triompher la République. On n’est pas dans le clivage ou le sectarisme. On a fait le choix assez surprenant de s’ouvrir à des profils qui ne sont pas pro-majorité, mais qui méritent notre soutien », défend Shannon Seban.

Une stratégie qui risque de donner le sentiment de déserter une terre symbolique pour le camp présidentiel. « Le 93 n’est pas un territoire perdu de la République, se défend Shannon Seban. C’est sûr que deux députés face aux douze du Nouveau front populaire (NFP), dont neuf de LFI, c’est difficile. Mais il est de notre devoir d’apporter notre soutien aux candidats qui ont le plus de chance de rapporter la circonscription, pour travailler main dans la main, en bonne intelligence. »

Dans la dernière et définitive vague d’investitures, communiquée tardivement par Renaissance, le parti affiche cinq « partenaires » issus de son alliance « Ensemble » avec les centristes, le Modem, et Horizons, et cinq places réservées à « l’arc républicain » contre les extrêmes.

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« Une tendance à se radicaliser »

Une stratégie qui vise surtout, en Seine-Saint-Denis, à faire bloc contre LFI. Bastion de la gauche, la Seine-Saint-Denis avait élu 100 % de députés Nupes aux législatives de 2022. Aux européennes, c’est le département qui a voté le plus pour la liste de Manon Aubry (LFI), avec 37,13 % des suffrages.

Si le Rassemblement national y est resté peu ou prou au même niveau qu’en 2019, la liste de Jordan Bardella a tout de même fait une percée dans plusieurs villes, comme Coubron (35,66 %) ou Vaujours (32,61 %). « En sillonnant le département, on se rend bien compte qu’il y a un ras-le-bol d’une partie de la population qui a tendance à se radicaliser, même si elle reste minoritaire », commente Shannon Seban, justifiant ainsi la stratégie de retrait du parti présidentiel.

Dissidences et montée du RN

À cette équation de base se sont ajoutées quelques rebondissements venus fracturer l’union de la gauche dans le département. Il y a d’abord eu les candidatures dissidentes de Raquel Garrido (5e circonscription) et Alexis Corbières (7e circonscription), députés sortants LFI écartés par leur parti ; Alexis Corbière ayant obtenu le soutien du maire (PCF) de Montreuil Patrice Bessac, LFI n’a pas tardé à réagir en investissant en représailles un nouveau candidat dans la 4e circonscription, pré-carré du PCF. Deux têtes d’affiches du Nouveau front populaire (NFP) devront donc s’y affronter, avec d’un côté Soumya Bourouaha (PCF), députée sortante, et de l’autre Mohamed Awad (LFI).

Dans ces circonstances, « un rassemblement sur l’extrême-droite n’est pas à exclure, même si ce n’est pas le territoire de prédilection du RN », estime Shannon Seban. « Je pense malheureusement que des seconds tours RN/LFI pourraient advenir. Nous, on propose une voix médiane, en s’alliant à des candidats qui semblent plus pertinents localement », explique-t-elle.

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« Des combats symboliques »

Les deux candidats choisis par Renaissance pour la Seine-Saint-Denis sont de quasi inconnus aux yeux du grand public. Si Hamza Rabehi pourrait éventuellement bénéficier de la division de l’électorat de gauche dans la 4e circonscription, Jean-Pierre Monfils a été investi dans la 1ère circonscription, face à la tête d’affiche LFI Éric Coquerel. « L’objectif, c’est d’occuper le terrain face à de grosses figures de LFI. C’est ce qu’incarne Éric Coquerel : en tant que président de la commission des Finances, il prône une déroute économique de notre pays. Ce sont des combats symboliques que nous menons », justifie la présidente du bureau départemental. 

Le parti présidentiel s’est également détaché de circonscriptions plus gagnables, comme la 12e (Livry-Gargan, Montfermeil, Le Raincy), qui a vu à plusieurs reprises la droite l’emporter par le passé, a élu le député LREM Stéphane Testé en 2017 et a basculé de peu à gauche en 2022. « On a estimé que Virginie Roitman [présidente du conseil régional de l’Ordre des experts-comptables de Paris Île-de-France et candidate du parti Horizons d’Édouard Philippe] était la meilleure candidate, qu’elle avait plus de réseau compte tenu de ses fonctions », justifie Shannon Seban.

La femme politique née à Bagnolet et habitante de Rosny-sous-Bois s’est, elle aussi, écartée de son territoire pour mener campagne contre Mathilde Panot dans le Val-de-Marne. « C’est un choix réfléchi de ma part. En tant qu’ex-présidente des Insoumis à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot incarne celle qui a foutu le bazar dans ce pays ». Et la désormais candidate aux législatives d’assurer : « Je maintiens ma mission de présidente de ce département que je connais comme ma poche. Je ne suis qu’à 15 minutes en voitures de Rosny ! »  

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