Eric Ciotti « a l’habitude du putch du pauvre », assure sur France Inter Florence Portelli, vice-Présidente des LR. Eric Ciotti a été évincé mercredi du parti Les Républicains (LR), dont il était le président, après son alliance avec le Rassemblement national, tandis qu’à Reconquête la rupture est consommée entre le fondateur du parti Eric Zemmour et Marion Maréchal. Après une réunion décisive tenue en présence de tous les cadres de LR, le parti héritier du gaullisme, Eric Ciotti a été exclu à l’unanimité. « Quand on se barricade dans un siège et qu’on ne sait pas que la secrétaire générale a le double des clés, c’est assez inquiétant sur sa capacité à gérer les problèmes de sécurité des Français », lui répond Florence Portelli. Elle dénonce une situation « grotesque » comparable au film comique « OSS 117 ».

« Un geste stupide »

Selon elle, la décision mercredi d’Eric Ciotti de s’enfermer dans le siège des LR « un geste stupide » a été mal vécu par de nombreux salariés du parti. « Des salariés ont été traumatisés » assure Florence Portelli. Elle décrit la situation de ces dernière 24 heures d’inimaginable. « C’est la première fois dans l’histoire de la vie politique française qu’un chef de parti trahi son parti, trahi les candidats qui vont partir dans des législatives extrêmement compliquées, n’en a rien a faire, fait ça seul dans son coin, vire les gens », dit-elle Florence Portelli.

« Tout candidat qui fera alliance avec le Rassemblement national sera viré »

« Tout candidat qui fera alliance avec le Rassemblement national sera viré », promet Florence Portelli. « Eric Ciotti a trahi son camp et les gens qui ont voté pour lui. » Mais ce dernier conteste cette sanction qu’il juge « illégale », laissant augurer d’une longue bataille juridique en pleine campagne. « Je sais que j’ai la confiance des militants », a-t-il assuré mercredi sur CNews, qualifiant le bureau politique de LR de « cénacle de chapeaux à plumes ». Selon lui, 80 candidats se réclamant de sa démarche se présenteraient aux législatives. « Nous sommes contre la double appartenance », répond Florence Portelli.

« Eric Ciotti est individualiste et immorale », selon elle. « Il sait très bien que jusqu’à dimanche, on doit investir des gens, parce que c’est la date limite. Et il n’en a rien à cirer ! »

Quant au Front populaire à gauche : « J’ai appelé à la démission d’Éric Ciotti, j’appelle aussi à la démission d’Olivier Faure », dit Florence Portelli. Elle appelle « clarifier les choses ».

Elle ne donne pas de consigne de vote au second tour. « S’il y a un parti extrémiste qui arrive au second tour, je voterai blanc. Je suis contre les extrêmes, qu’elles soient de gauche ou de droite », conclut-elle.

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