Ce live est à présent terminé. 

Une vingtaine de députés sortants PS, LR ou Liot n’ont aucun concurrent de la majorité présidentielle dans leur circonscription. Selon les listes de candidats investis publiées par les trois partis dimanche soir, la majorité n’en présentera notamment pas dans les circonscriptions des députés LR sortants Michèle Tabarot, Marie-Christine Dalloz, Virginie Duby-Muller, Emilie Bonnivard, Nicolas Forissier ou encore Julien Dive.

À gauche, la macronie n’affichait pas dimanche soir de candidat contre le PS Jérôme Guedj, qui se représente dans l’Essonne hors accord du « Nouveau front populaire ». Il n’y a pas non plus de candidat de la majorité affiché dans les circonscriptions des députés PS sortants Dominique Potier ou encore Cécile Untermaier. Par ailleurs, François Hollande, qui a créé la surprise en annonçant samedi sa candidature en Corrèze, n’a pas non plus de candidat de la majorité face à lui.

Jérome Cahuzac est bel et bien candidat dans la 3ᵉ circonscription du Lot-et-Garonne. Le parti de la majorité présidentielle n’a investi aucun candidat face à l’ancien ministre socialiste condamné pour fraude fiscale.

Après avoir échoué à se faire élire au Parlement européen, Jean Lassalle sera candidat dans la quatrième circonscription des Pyrénées-Atlantiques, dont il a été le député de 2002 à 2022. Il y sera notamment opposé au député sortant Inaki Echaniz (PS/Front Populaire). Celui qui a récolté 2,4% des voix aux européennes n’avait pas pu se présenter aux législatives de 2022 à cause d' »impératifs médicaux ».

Le porte-parole du Rassemblement national a vivement critiqué la prise de position de Kylian Mbappé, estimant que le capitaine de l’équipe de France était celui « qui fracture le pays par ce type de prises de position ». « Quand on porte le maillot français, on représente tous les Français », a lancé Andréa Kotarac sur BFMTV.

Tandis que « beaucoup rêvent » d’enterrer Les Républicains, « la droite républicaine est toujours là », a martelé Xavier Bertrand. « Dans les mairies, les départements, les régions, au Sénat », a listé le président de droite des Hauts-de-France. Et à ses yeux, les futurs députés de son parti seraient « les seuls capables d’imposer une cohabitation à Emmanuel Macron pour que cette politique change ». « Une coalition, non, une cohabitation, oui », a-t-il martelé, alors que Les Républicains n’ont réuni que 7% des voix aux élections européennes.

Retraites, pouvoir d’achat, énergie, … en pleine campagne électorale, les candidats font dans la surenchère. Le 20H de TF1 vous propose de revenir en chiffres sur les programmes des trois blocs désormais identifiés ↓

Jean-Luc Mélenchon sera-t-il à Matignon en cas de victoire du Nouveau Front populaire ? Interrogée à ce sujet sur LCI, Manon Aubry a préféré rappeler que ce sera au groupe « majoritaire » dans les urnes  de proposer son candidat au poste de Premier ministre. Mais l’eurodéputée n’est pas inquiète à l’idée de trouver un « numéro 10 ». « On a réussi à s’entendre sur le plus difficile, alors la personne qui l’incarnera, oui, nous y arriverons ».

Face à la purge en cours chez les Insoumis, Manon Aubry préfère évoquer le « programme commun » du Nouveau Front populaire. Sur LCI, l’eurodéputée LFI confie avoir « des regrets, y compris sur la manière dont tout cela s’est déroulé », mais préfère saluer le « défi immense » relevé par la gauche. « Nous avons des candidatures communes dans l’ensemble des circonscriptions de France » et une coalition qui est en train de « rallumer un immense vent d’espoir », s’est-elle félicitée.

Évoquant ensuite le cas du député Adrien Quatennens, l’élu au Parlement européen a salué le « retrait » de l’élu sortant, e décrivant comme « digne et responsable ». « C’est le meilleur choix pour protéger l’unité du Nouveau Front populaire, mais aussi notre bataille pour le droit des femmes. »

Michèle Tabarot, la responsable des investitures pour LR, indique à LCI présenter « plus de 400 candidats » pour ces législatives anticipées. 

Lâché par Marion Maréchal, le parti d’extrême droite d’Eric Zemmour n’aura un candidat « que dans 330 circonscriptions sur 577 », annonce le patron de Reconquête, « afin d’être certains de ne pas nuire aux autres candidats de droite ». Sur ses réseaux sociaux, Eric Zemmour en a profité pour apporter son « soutien » à Eric Ciotti, face auquel il a choisi de ne pas présenter de candidat.

Les Républicains ont investi un candidat à Nice contre Eric Ciotti, selon un membre de la commission d’investiture. Il s’agit de Virgile Vanier, un « sympathisant de droite qui est venu voir LR cette semaine pour être candidat » dans les Alpes-Maritimes, d’après les explications communiquées sous couvert d’anonymat à l’AFP.

Plusieurs dizaines de personnalités du sport français appellent dans une tribune publiée dimanche sur le site de L’Equipe à voter contre extrême droite lors des législatives anticipées.

« Aujourd’hui, nous sommes menés au score, sur le point de perdre le match. Mais il nous reste quelques jours de prolongation pour réagir », écrivent-ils. « Votons contre l’extrême droite, qui vient de réaliser un score historique aux élections européennes. » 

La tribune a été signée à ce stade par plus de 60 personnalités, sportifs, entraîneurs ou dirigeants, parmi lesquelles les anciennes athlètes Marie-José Pérec et Monique Ewanje-Epée, les navigateurs Isabelle Autissier et François Gabart, l’ancien footballeur Vikash Dhorasoo ou encore les ex-rugbymen Serge Betsen et Fulgence Ouedraogo ou Yannick Noah, le dernier Français vainqueur du tournoi de Roland-Garros.

« Ce sont des immenses footballeurs, mais ce sont avant tout des citoyens français », déclare Didier Deschamps en conférence de presse. « Et ils ne sont pas en dehors de la situation que peut vivre la France. Pour ceux qui en doutaient, il n’y a pas de mon côté, ni du côté de la fédération de conseils à donner. Ils viennent, il y a la liberté de pouvoir dire les choses avec leurs mots, leur propre sensibilité. Est-ce que ça va nourrir le débat ? Probablement. »

Juste avant lui, Kylian Mbappé avait frappé fort en se déclarant « contre les extrêmes, contre les idées qui divisent », quelques heures après un communiqué de la FFF appelant à la neutralité face aux échéances politique. « J’ai envie d’être fier de porter ce maillot le 7. J’ai envie de porter le maillot d’un pays qui correspond à mes valeurs. Qui ne correspond pas à nos valeurs. »

« En tant qu’équipe, on a pensé à faire quelque chose », explique Kylian Mbappé à propos de la mobilisation face à l’extrême-droite. « Je pense aussi à protéger cette compétition sans être indifférents à la situation », ajoute-t-il à la veille de l’entrée en compétition des Bleus à l’Euro 2024. « On a beaucoup échangé en tant qu’équipe sur le message qu’on pouvait donner. »

Le capitaine des Bleus souligne vouloir protéger les plus jeunes de ses coéquipiers qui pourraient être interrogés sur les élections législatives et ne saurait pas comment faire. « Personne ne s’en fout dans l’équipe », insiste-t-il, rappelant que certains sont plus à l’aise que d’autres sur le sujet. « On y a beaucoup réfléchi et je pense qu’on va faire quelque chose très bientôt. »

« Kylian Mbappé est contre les extrêmes, contre les idées qui divisent », répond le capitaine des Bleus, interrogé par un journaliste qui lui demande s’il appelle à ne pas voter RN. « On a l’opportunité de choisir le futur de notre pays. Peut-être qu’il y a plein de jeunes qui n’en n’ont pas forcément conscience. Quand on voit le taux d’abstention que ce soit dans les campagnes, dans les banlieues. C’est pour ça que j’essaie de donner de la voix pour parler à ces gens de ma génération. »

« J’ai envie d’être fier de porter ce maillot le 7 », répête-t-il à propos du second tour des législatives. « J’ai envie de porter le maillot d’un pays qui correspond à mes valeurs. Qui correspond à nos valeurs (…) On dit souvent qu’il ne faut pas mélanger politique et foot. Je suis d’accord quand ça concerne des broutilles. Mais quand c’est des situations comme celle-ci c’est très important (…) Je suis contre la division, je suis pour des idées qui rassemblent. »

« Je pense qu’on est dans un moment crucial dans l’histoire de notre pays », déclaré le capitaine des Bleus en conférence de presse. « L’Euro a une place très importante dans nos carrières mais je pense qu’on est des citoyens avant tout. Je pense qu’on ne doit pas être déconnectés du monde qui nous entoure et encore moins quand ça concerne notre pays. »

« C’est pour ça que j’ai envie de m’adresser à tout le peuple français et surtout à la jeune génération », lance Kylian Mbappé. « Aujourd’hui on voit très bien que les extrêmes sont aux portes du pouvoir. J’appelle tous les jeunes à aller voter. On a besoin de s’identifier aux valeurs de ce pays qui sont des valeurs de mixité, de tolérance. De respect. J’espère qu’on va faire le bon choix et j’espère qu’on sera encore fiers de porter ce maillot le 7 juillet. »

Les postulants aux législatives dans les 577 circonscriptions ont jusqu’à 18h pour déposer leur déclaration de candidature en préfecture.

Secrétaire nationale d’Europe-Ecologie-Les Verts, Marine Tondelier se lance dans la bataille des législatives. Mais n’ayant pas souhaité se représenter face à Marine Le Pen, sortante RN dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, elle annonce sur X qu’elle sera la suppléante de la socialiste Samira Laal, candidate du Nouveau Front populaire.

Interrogé par Darius Rochebin sur LCI, l’historien et avocat Serge Klarsfeld déclare qu’en cas de duel avec la gauche au second tour des législatives, il votera pour le Rassemblement National, un parti qui a « fait sa mue » et « soutient les Juifs » d’après lui.

« L’axe de ma vie, c’est la défense de la mémoire juive, la défense des juifs persécutés, la défense d’Israël et que je suis confronté à une extrême gauche qui est sous l’emprise de la France insoumise avec des relents antisémites et un violent antisionisme », se justifie-t-il. Regardez… 

La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a déposé sa candidature ce dimanche dans la cinquième circonscription des Yvelines dont elle est la députée sortante. Elle l’annonce dans un message posté sur X en légende d’un cliché sur lequel elle pose aux côtés de sa suppléante, Leïla Simon Gharbi.

Première femme présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet était opposée à la dissolution annoncée par Emmanuel Macron au soir de la défaite de la majorité aux élections européennes. « Il y avait un autre chemin », a-t-elle déclaré lundi dernier sur France 2, expliquant avoir plaidé auprès du chef de l’Etat pour la formation d’une « coalition » pour gouverner le pays.

Ancien lieutenant de Jean-Luc Mélenchon, Alexis Corbière fait partie des députés LFI sortants qui n’ont pas été réinvestis par leur parti. Après avoir accusé samedi l’ancien candidat à la présidentielle de « régler ses comptes », il a décidé de maintenir sa candidature dans la circonscription de Seine-Saint-Denis dont il est l’élu.

« Les militants de Front Populaire étaient nombreux et déterminés ce matin sur le marché de Bagnolet pour soutenir ma candidature, et très remontés contre les méthodes autoritaires et antidémocratiques », écrit-il en légende d’un cliché posté sur le réseau X.

Député sortant LR de la quatrième circonscription des Vosges et candidat à sa réélection, Jean-Jacques Gaulyier a déposé plainte après avoir reçu une lettre anonyme le menaçant de mort. « Tu dois renoncer, si non on auras ta peau, en ton chateau », peut-on lire sur la missive écrite en lettres majuscules.

« Aussi bon en orthographe qu’en courage », déclaré l’élu qui attribue la missive à un « commando RN départemental ». D’après lui, « cela montre le vrai visage de certains et renforce ma détermination à ne pas laisser la France aux extrêmes, sombrer dans l’intimidation, la violence et le chaos. » 

Arrivé à sa permanence, le courrier a été posté le 12 juin, « en pleine campagne législative et polémique sur le RN », rappelle-t-il, précisant qu’il s’était opposé à la proposition d’alliance avec LR proposée par son président Eric Ciotti.

Dans un entretien accordé au Monde, l’ancien Premier ministre Lionel Jospin apporte son soutien au Nouveau Front populaire, le qualifiant de « digue » contre l’arrivée de l’extrême-droite au pouvoir.

« Merci Lionel, Merci à toi qui sût réunir la gauche plurielle » et démontrer qu’ensemble nous pouvions encore changer la vie. Merci de ton soutien », réagit le patron du PS Olivier Faure sur le réseau X.

Hendrik Davi, député sortant de la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône, à Marseille, que LFI a décidé de ne pas réinvestir, a annoncé dimanche qu’il maintenait sa candidature pour les législatives, malgré l’investiture par le Nouveau Front populaire d’Allan Popelard.

« Faire en sorte que cinq députés sortants, qui ont défendu le féminisme, la démocratie, le rassemblement, ne soient pas à l’Assemblée nationale, c’est un choix que je ne peux pas accepter », a fait valoir Hendrik Davi lors d’un point presse.

Le mouvement LFI avait annoncé vendredi ses investitures et plusieurs figures historiques du parti, Alexis Corbière, Raquel Garrido ou Danielle Simonnet, ne figuraient pas dans la liste, de même que Hendrik Davi et Frédéric Mathieu (Ille-et-Vilaine).

M. Davi a expliqué dimanche qu’il « n’avait toujours pas eu vraiment d’explications » concernant le choix de LFI de désigner Allan Popelard, un professeur de géographie agrégé, comme candidat dans sa circonscription.

Interrogé sur France Inter, le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire estime qu’une victoire de la majorité présidentielle aux législatives est possible, en dépit des sondages qui la place loin derrière le Rassemblement National et le Nouveau Front populaire.

« Ce n’est pas un vote idéologique, ça n’est pas un vote partisan, ça doit être un vote de conscience, chacun doit sonder sa conscience pour savoir ce qui est bon pour la nation française », estime-t-il au sujet du scrutin des 30 juin et 7 juillet. « J’ai confiance dans la capacité des Français à avoir ce sursaut dans les derniers jours pour nous donner une majorité ».

Bruno Le Maire appelle à « ouvrir les yeux sur les programmes » du Rassemblement national et du Nouveau Front populaire, qui sont, selon lui, « l’un comme l’autre un désastre pour notre économie » et « conduisent directement à un appauvrissement de tous nos compatriotes ».

Interrogé ce dimanche sur France 3, Jordan Bardella promet qu’en cas de victoire aux législatives, le Rassemblement national supprimera la réforme de l’assurance chômage que le gouvernement prévoit de faire entrer en vigueur à la fin de l’année.  « Il y a des millions de Français qui sont touchés par le chômage », déclare le président du parti. « J’en ai un peu assez qu’on demande systématiquement des efforts toujours aux mêmes ».

« Ce qui est clair pour les Français, c’est que Jean-Luc Mélenchon n’est pas un profil consensuel pour être notre Premier ministre », assure Clémentine Autain dans « L’événement du dimanche » sur LCI, après avoir appelé à « changer les pratiques » : « On ne peut pas être pour la VIe république et avoir le culte du chef, être pour la VIe république et ne voir que des hommes cadres politiques et très blancs ».  

La vidéo de l’interview de Laurent Jacobelli, porte-parole du RN, au JT de 13H ⤵️

« On va faire 14 tranches d’impôts et il sera plus progressif », propose notamment Clémentine Autain, pour défendre le programme économique du Nouveau Front populaire, et trouver « 47 milliards d’euros ». « On mettra davantage à contribution les grands groupes et les hyper-riches et on l’allègera pour les classes moyennes », poursuit la députée sortante. 

Jean-Luc Mélenchon « n’est pas aujourd’hui un profil consensuel pour être notre Premier ministre », assure Clémentine Autain. 

Invité dans le 13H de TF1, le porte-parole du Rassemblement national, Laurent Jacobelli, appelle à « l’union de tous les patriotes sincères […] pour faire un gouvernement d’union nationale autour de Jordan Bardella ».

Interrogé sur l’inexpérience de Jordan Bardella, il défend celui qui serait Premier ministre si le RN remportait la majorité aux législatives : « Non ce n’est pas un problème, il faut la volonté, la détermination, le courage, l’intelligence pour le faire. C’est exactement ce qu’a Jordan Bardella. Ce n’est pas un hasard si Marine Le Pen lui fait confiance. »

À propos de l’accord entre le RN et Eric Ciotti, président désormais contesté du parti LR, il estime que « c’est très utile, c’est l’union de ceux qui veulent sauver la France ». Au contraire, à ses yeux, « l’accord que certains font en sous-main avec Renaissance, c’est finalement une trahison des électeurs de droite » parce que cela revient à « cautionner le gouvernement Macron ».

Laurent Jacobelli prévoit enfin un « moment historique pour la France » les 30 juin et 7 juillet prochains, « que certains voient d’un mauvais oeil parce que peut-être c’est leur avenir politique qui est en jeu ».

Investie par La France insoumise dans la 11ᵉ circonscription de Seine-Saint-Denis, la députée sortante « salue la décision » la décision d’Adrien Quatennens de renoncer à se présenter dans le Nord. 

« Si vous pensez que je ne dois pas être Premier ministre, je ne le serai pas », a déclaré dimanche sur France 3 le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, précisant que « c’est aux partis politiques qui constituent la coalition » de gauche de « prendre la bonne décision ».

« Les gens ont répété pendant des jours et des jours que j’étais clivant. On m’a accusé de tout et n’importe quoi, d’antisémitisme, de ceci, de cela (…). Je ne serai jamais le problème, je serai toujours du côté de la solution », a affirmé M. Mélenchon.

François Bayrou se voit-il à Matignon en cas de victoire de la majorité ? « Il faut un profil qui sente l’Histoire. Qui mesure où on est et où on pourrait aller. Mais je refuse de répondre à ce genre de question à la première personne. »

« Je pense qu’il y a un très grand courant en France de gens raisonnables et généreux », juge François Bayrou, refusant d’imaginer la victoire du RN ou du Nouveau Front populaire. « On ne peut pas faire n’importe quoi, gaspiller l’argent des Français (…) Nous revendiquons de faire vivre ensemble la rigueur et la générosité. »

François Bayrou place-t-il un signe égal entre RN et Nouveau Front populaire ? « Je ne peux pas classer un risque plus grand que l’autre », déclare-t-il. « Et je refuse de me laisser enfermer dans cette hypothèse-là », ajoute-t-il à propos d’un choix à faire au second tour.

Quid des sondages qui annoncent la victoire du RN aux législatives ? « Ce sont des chiffres qui disent la réalité politique avant prise de conscience. Je crois que cette prise de conscience pour changer les rapports de force », déclare François Bayrou. « Et puis des sondeurs qui se sont trompés, il y en a eu beaucoup. »

François Bayrou se dit favorable à la réforme de l’assurance-chômage. « Demander que le droit au chômage soit rechargé au bout de six mois et pas huit mois, est-ce que c’est grave ? Cette décision était nécessaire pour continuer à financer les indemnités », dit-il alors que le RN et le Nouveau Front populaire souhaitent abroger le texte.

« Le système de retraites est déficitaire de 30 ou 40 milliards tous les ans », rappelle François Bayrou. « Nous sommes une génération moralement déficitaire. Nous acceptons que le déficit de la Sécurité sociale soit financé par les générations à venir (…) Qui peut accepter ça ? », demande-t-il, clairement opposé au retour à 60 ans proposé par le RN et le Nouveau Front populaire.

« Les promesses qu’on fait doivent être tenables. La baisse du prix de l’électricité c’est tenable », dit François Bayrou au sujet du programme de la majorité. « Mais il ne faut pas se lancer dans la course à l’échalote avec le RN et le Nouveau Front populaire », ajoute-t-il, rappelant que ces deux camps souhaitent l’abrogation de la réforme des retraites.

« Je pense qu’on peut faire mieux dans les services publics », dit-il encore. « Mais je ne crois pas que l’annonce de dépenses supplémentaires soit la bonne solution. »

« Quand la situation du pays est en jeu, il est normal que le président donne son sentiment », juge François Bayrou au sujet de l’implication d’Emmanuel Macron dans la campagne des législatives. « Mais le jugement sur le président de la République, ce n’est pas l’enjeu de l’élection. »

« L’enjeu de la situation, ce n’est pas le président de la République », estime François Bayrou. « L’enjeu c’est de savoir si la France s’abandonne à ces deux risques » que sont pour lui l’extrême droite et le Nouveau Front populaire. Deux alternatives à la majorité présidentielle que le patron du MoDem juge « mortelles ».

« Je ne sais pas si le mot folie est adapté », déclare François Bayrou au sujet de la dissolution. « C’est un risque qui a été pris autour de l’idée de clarification. »

« Les Français sont devant trois choix, et deux d’entre eux sont des choix tellement dangereux pour le pays », estime-t-il à propos des législatives à venir.

Le président du Modem et Haut-commissaire au Plan est l’invité de Marie Chantrait sur le canal 26. 

La soeur aînée de Marine Le Pen annonce sur X qu’elle est candidate dans la quatrième circonscription de la Sarthe, le fief de l’ancien Premier ministre François Fillon.

Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel annonce sur X avoir déposé sa candidature dans la 20e circonscription du Nord aux côtés de Mathilde Vale, sa suppléante.

Le retrait d’Adrien Quatennens n’y change rien. La militante féministe Amy Bah,  qui avait annoncé samedi se présenter contre le député LFI condamné pour violences conjugales, annonce sur X qu’elle a déposé sa candidature dans la première circonscription du Nord sous les couleurs du Nouveau Front populaire. Un casse-tête à venir pour la gauche ? Dans la matinée, LFI a en effet annoncé avoir investi  Aurélien Lecoq, co-animateur national des Jeunes Insoumis, à la place d’Adrien Quatennens.

Dans un entretien accordé au Monde, Lionel Jospin déplore la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée Nationale. « Le président de la République offre au Rassemblement national l’occasion de briguer le pouvoir. Ce n’est pas responsable », déclare-t-il, dénonçant « l’arrogance et la légèreté » du chef de l’Etat.

Selon l’ancien Premier ministre, le Nouveau Front populaire est la seule « digue » pouvant faire barrage au parti présidé par Jordan Bardella. Dans la situation présente, la gauche fait son devoir », assure-t-il. « Quant au camp présidentiel, au lieu de vilipender une alliance qu’il nous conduit à renouer dans l’urgence, il ferait mieux de tempérer l’égotisme de son chef. »

À peine Adrien Quatennens avait-il annoncé le retrait de sa candidature dans le Nord que LFI présentait son remplaçant. Co-animateur national des Jeunes Insoumis, Aurélien Lecoq fera équipe avec Lahouria Addouche, une travailleuse sociale. « Toutes nos forces sont engagées pour vaincre l’extrême droite et arriver au pouvoir avec le Nouveau Front populaire », écrit-il sur le réseau X. « L’unité du Nouveau Front populaire face au fascisme doit être préservée a tout prix. »

Dans un communiqué, LFI demande « le retrait de toute candidature dissidente et le soutien de l’ensemble des formations politiques » de la gauche. Samedi, la militante féministe Amy Bah avait annoncé se porter candidate contre Adrien Quatennens, dont elle dénonçait le maintien à l’Assemblée Nationale après sa condamnation pour violences conjugales. Va-t-elle se retirer ?

Pour conclure son allocution, Adrien Quatennens dit avoir une « pensée émue pour celui qui m’a fait m’engager en politique et qui m’a tout appris, Jean-Luc Mélenchon. À propos de l’extrême droite, aux plus jeunes d’entre nous, il a toujours dit ceci : ‘À la fin, ça se finira entre eux et nous’. Je crois que ce moment est arrivé. À cette heure, je ne souhaite qu’une chose : faites gagner le Nouveau Front populaire ».

Adrien Quatennens, depuis Lille (Nord) annonce qu’il ne sera pas candidat dans la 1re circonscription du Nord : « Je sais que cette décision va décevoir beaucoup de monde, mais il me semble qu’elle va en soulager encore davantage. Par conséquence, je renonce à ma candidature aux élections législatives ». 

Adrien Quatennens, depuis Lille, dit « se réjouir qu’en seulement 72 heures, la gauche soit parvenue au sursaut en remettant sur pied une coalition qui ressemble à celle défaite pour de mauvaises raisons aux Européennes ». « Je sais la part d’efforts au travail collectif qu’a fourni le mouvement auquel j’appartiens : la France insoumise. Ce mouvement, j’en suis très fier », déclare le député sortant qui rappelle être « aux côtés de Jean-Luc Mélenchon depuis 2012 ». 

Investi par le « Nouveau Front populaire » et sujet de division au sein de l’alliance des gauches, le député sortant de la 1ʳᵉ circonscription du Nord s’exprime depuis Lille. 

Selon un sondage Elabe pour La Tribune dimanche, 32% des Français souhaitent que le RN remporte une majorité de sièges à l’Assemblée tandis que 26% sont favorables au Nouveau Front populaire et 17% à Renaissance. Aussi, 25% disent n’avoir aucun avis. Une large majorité des sondés approuve la dissolution et un sur deux craint une victoire du RN.

Le camp présidentiel doit dévoiler demain son programme pour les législatives.  Le Premier ministre en a révélé hier soir quelques grandes lignes. Gabriel Attal souhaite avant tout mettre en place des mesures en faveur du pouvoir d’achat.

Une semaine après le coup de tonnerre provoqué par l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, on fait le point sur la campagne des élections législatives.

DERNIÈRES HEURES POUR CANDIDATER. Les postulants dans les 577 circonscriptions ont jusqu’à 18h pour déposer leur déclaration de candidature en préfecture en vue du premier tour du 30 juin.

LENDEMAIN DE MANIFESTATIONS ANTI-RN. Des rassemblements contre l’extrême droite ont réuni hier selon les autorités 250.000 personnes dans toute la France, dont 75.000 à Paris.

DÉPUTÉS SORTANTS NON INVESTIS PAR LFI. Au sein du Nouveau Front populaire, la décision de La France insoumise de ne pas réinvestir plusieurs figures opposées à Jean-Luc Mélenchon a mis le feu aux poudres. Il s’agit notamment de Danielle Simonnet, Raquel Garrido et Alexis Corbière.

FRANÇOIS HOLLANDE CANDIDAT EN CORRÈZE. L’ancien président de la République a annoncé hier se présenter dans la circonscription de Tulle sous la bannière du Nouveau Front populaire, un retour dans la vie politique qui a pris de court le Parti socialiste.

MESURES DU GOUVERNEMENT POUR LE POUVOIR D’ACHAT. Gabriel Attal a annoncé hier soir en vue des législatives des mesures confirmant une baisse des factures d’électricité de 15%, une diminution du prix des fournitures scolaires grâce à des « achats groupés » et la mise en place d’une complémentaire santé « publique » à 1 euro par jour. 

Bienvenue dans ce live consacré aux élections législatives anticipées. Retrouvez ici les dernières informations et les images fortes de l’actualité politique.