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Lors d’un conseil municipal exceptionnel organisé à l’Espace Hal-Singer, lundi 28 octobre 2024 au soir, Michèle Grellier a officiellement pris les rênes de Chatou (Yvelines). C’est historique pour la commune de 30 153 habitants (population légale 2019). Jamais une femme n’avait dirigé la Ville depuis 1790 (Jean-Pierre Nicolle a été le premier maire, N.D.L.R.).
Celle qui était première adjointe chargée de la Culture, du Tourisme, de l’Événementiel municipal, du Développement économique et commercial s’est installée dans le fauteuil préparé par Éric Dumoulin.
Le maire sortant, qui reste néanmoins conseiller municipal, lui avait balisé le chemin, dès sa décision d’accepter le siège de sénateur laissé vacant par Sophie Primas suite à sa nomination au gouvernement.
Seule candidate à postuler
Seule candidate au poste, Michèle Grellier s’est vue remettre l’écharpe de maire des mains du doyen du conseil municipal, François Schmitt, à l’issue d’un vote à bulletins secrets qui marquera donc Chatou pour toujours. L’intensité des applaudissements qui ont accompagné sa prise de fonction était à la hauteur de l’événement.
« Signe des temps »
« Je suis d’abord très honorée de la charge que vous m’avez confiée ce soir au conseil municipal et je vous en remercie, a d’abord réagi Michèle Grellier. Et comme le disait François [Schmitt], j’en mesure d’autant plus l’importance que c’est donc la première fois qu’une femme occupe le poste de maire à Chatou. »
« Signe des temps et j’ose espérer de la reconnaissance de la capacité de notre sexe à conduire des équipes, à conduire des projets en raison de ses qualités, de son expérience », a-t-elle poursuivi.
« Je suis honorée, mais également enthousiaste à l’idée d’exercer des fonctions que je sais exigeantes. Mais je sais aussi pouvoir compter sur l’ensemble des élus pour m’accompagner dans les semaines et les mois à venir et sur l’ensemble des services municipaux avec lesquels je travaille déjà depuis de nombreuses années. »
Elle s’inscrit dans la continuité de l’ancien maire
Lors de son allocution, la nouvelle édile a bien évidemment eu une pensée pour celui qui a tout fait pour faciliter son accession à la tête de la commune : Éric Dumoulin. « Lui aussi m’a beaucoup appris depuis six ans à ses côtés en tant que première adjointe. On le connaît par sa faconde, son entregent, sa capacité à déplacer des montagnes pour les idées qu’il suscite et la rigueur de sa gestion. »
« Tout en étant sénateur, il reste bien sûr conseiller municipal à nos côtés. Je m’inscrirai donc dans le temps de mon mandat dans la continuité de son action pour poursuivre le projet que les Catoviens et Catoviennes nous ont confiés en 2020. »
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Un destin lié au gouvernement Barnier
La question qui se pose désormais est de savoir de combien de temps va disposer celle qui se dit à l’écoute de ses concitoyens « dans un souci permanent de consultation et d’ouverture ». Éric Dumoulin n’a jamais caché son intention de retrouver son poste, s’il devait rendre celui de sénateur à Sophie Primas. La durée du mandat de Michèle Grellier est donc étroitement liée au destin du gouvernement de Michel Barnier.
34 votes sur 35 possibles
Protégée par le secret du vote, une autre question restera à jamais en suspens : quel membre de la majorité municipale n’a pas voté en faveur de Michèle Grellier ? À l’issue du dépouillement des enveloppes, son nom est apparu à 34 reprises sur 39 votes. Trois enveloppes contenaient un bulletin blanc et deux autres étaient vides, alors même que les deux groupes d’oppositions ne cumulent que quatre conseillers municipaux.
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