Assassinat de Samuel Paty : sa famille « attend que la justice appréhende ce crime à la hauteur de sa gravité »

, Assassinat de Samuel Paty : sa famille « attend que la justice appréhende ce crime à la hauteur de sa gravité »

Le procès de l’assassinat de Samuel Paty s’est ouvert ce lundi matin.
Huit accusés, sept hommes et une femme, sont jugés devant la cour d’assises spéciale de Paris.
Le procès doit durer jusqu’au 20 décembre.

Un dispositif de sécurité exceptionnel avec des contrôles et un périmètre autour du palais de justice, de très nombreux journalistes, du public. Ce lundi matin s’est ouvert devant la cour d’assises spéciale de Paris le procès de l’assassinat de Samuel Paty, père de famille âgé de 47 ans, tué à quelques mètres du collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), où il enseignait l’histoire-géographie. 

L’assassin, Abdoullakh Anzorov, un jeune islamiste radical russe de 18 ans d’origine tchétchène, bénéficiaire du statut de demandeur d’asile en France, a été neutralisé par la police juste après avoir décapité l’enseignant. Et aujourd’hui, après que six mineurs ont déjà été jugés et condamnés en décembre 2023, ce sont huit accusés, dont cinq comparaissent détenus et trois libres sous contrôle judiciaire qui sont poursuivis : deux pour complicité d’assassinat terroriste, quatre autres pour associations de malfaiteurs terroriste parmi lesquels Brahim Chnina, père de l’élève qui avait dénoncé le comportement de Samuel Paty au cours d’une leçon à laquelle elle n’avait pas assisté , et le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui. 

Des témoignages attendus

La matinée a été consacrée à la présentation rapide des accusés, qui ont décliné leur identité, et à l’appel des parties civiles, des témoins et des experts qui viendront déposer d’ici au 20 décembre prochain, date à laquelle le procès doit s’achever. 

À la fin de la semaine, les proches de Samuel Paty, parties civiles, doivent être entendus. Il s’agit notamment de sa maman Bernadette, son ex-compagne et ses sœurs. Jean, le père de Samuel Paty, ne pourra être présent ayant eu « un accident » il y a quelques jours, selon son avocate Me Virginie Le Roy. 

Concernant les témoins, certains sont très attendus, comme la fille de Brahim Chnina et ancienne élève de 4e de Samuel Paty, qui a fait courir les fausses rumeurs dont l’issue a été tragique, l’imam Hassen Chalghoumi, les anciens collègues de Samuel Paty, dont certains d’eux ne l’ont pas soutenus après son cours sur la liberté de la presse ou encore les proches des accusés.

« Les responsables sont là ! »

Quelles sont les attentes des parties civiles au cours de ce procès ? Me Virginie Le Roy, avocate des parents et de la sœur de Samuel Paty déclare que ces derniers « ont autant de détermination à savoir très précisément ce qu’il s’est passé, à obtenir des explications et à poser toutes les questions qui les hantent depuis quatre ans ». 

Pour elle, c’est certain, « les responsables sont là ! ». « Reste à dégager leur degré d’implication, d’avoir les réponses aux questions et d’obtenir des peines qui sont à la hauteur de ce qu’il s’est passé », ajoute-t-elle, espérant que puisse être « décortiqué l’engrenage » qui a conduit à ce crime et que toutes les questions qui restent en suspens puissent obtenir des réponses. 

Le fils de Samuel Paty pourra voir un jour le procès

Francis Szpiner, avocat de l’ex-compagne de Samuel Paty et de l’enfant qu’ils ont eu ensemble et qui a aujourd’hui 9 ans et demi, explique aussi que ses clients attendent aujourd’hui « la justice ». Et d’insister :« C’est-à-dire, que la justice appréhende ce crime à hauteur de la gravité de ce crime ». 

« C’est la première fois dans la République que l’on tue un enseignant parce qu’il enseigne l’histoire-géographie. La République est fondée sur l’école et il n’y a pas de Nation sans école », rappelle la robe noire. 

Comme le procès des attentats de janvier et de novembre 2015,  ce procès sera filmé pour l’Histoire. « C’est aussi important pour le fils de Samuel Paty. Parce que c’est un petit garçon qui a maintenant 9 ans et demi, qui commence à comprendre un certain nombre de choses mais qui ne peut pas appréhender toute l’affaire. Lui pourra, avec éventuellement une dérogation, assister complètement au procès de ceux qui ont participé à l’assassinat de son père de près ou de loin et il aura la possibilité d’entendre ce que beaucoup d’enfant n’ont pas la possibilité d’avoir : c’est la seule consolation qu’on peut avoir », déclare-t-il à TF1info. 


Aurélie SARROT

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